Dans sa vie d’avant, Arnaud Siegel voulait déjà bosser dehors. Après avoir travaillé en boulangerie-pâtisserie dans la grande distribution, Arnaud a changé de vie. « Le fait d’être salarié ne me convenait pas, je voulais travailler pour moi. »
Le métier d’agriculteur a toujours trotté dans son esprit. « Jardiner, je le fais depuis des années, raconte le jeune trentenaire. Ado, j’aidais aussi un exploitant sur sa parcelle. » Le grand saut, il ne l’a pas fait sur un coup de tête. « Avant de m’installer à mon compte, je me suis formé pendant deux ans et demi. » Celui qui a toujours vécu dans le village exploite 2,5 hectares appartenant à ses grands-parents. « J’aimerais passer à 4,5 ha dans quelques années. »
L’ardent défenseur de l’agriculture conventionnelle s’est laissé convaincre par le bio. « J’étais sceptique à la base car je ne connaissais pas. Quand j’ai vu les résultats, je me suis trouvé bête. Si on arrive à produire de manière complètement saine, pourquoi on s’empoisonnerait avec des produits chimiques ? »
Si une partie de sa production était encore conventionnelle au départ, l’exploitant, qui traite uniquement à base de végétaux, produit aujourd’hui à 100 % bio. La certification AB s’obtient sur deux ans à travers des contrôles méticuleux et réguliers. Arnaud Siegel l’obtiendra en décembre 2019. « L’organisme continuera de me contrôler tous les ans pour la renouveler. »
Le commerce d’Arnaud, essentiellement de la vente directe « du champ à l’assiette », est installé dans une maison de village en face de l’église sur une route qui voit passer près de 8 000 véhicules par jour. Il vend ses légumes également sur trois marchés, à Goxwiller, Obernai et Urmatt. Les premiers résultats sont prometteurs. « Je n’ai fait aucun flyer. Le bouche-à-oreille m’a scotché. »
En plus d’accroître ses terres, ses axes de développement sont nombreux. « Je pense notamment à des produits prêts à l’emploi, comme des salades faciles d’utilisation ou encore des carottes râpées sous vide. J’ai une clientèle d’actifs et le frein pour la vente, c’est le temps qu’il faut pour laver les légumes. Le soir en semaine, ce temps-là, ils ne l’ont pas toujours. »
Contact : leslegumesdarnaud@gmail.com.