Extraits de l’ouvrage «URMATT à travers les âges» réalisé pour la commune par le Comité Communal d’Edition et de Diffusion, recherches et rédaction : Marie-Odette Bindel. Relectures : Marie-Madeleine Metzger.

Membres de la commission : Armand Bernhard, Jean-Paul Caspar, Bernard Keller, Marie Metzger, Jean Monsch, Frieda Reeb, Paul Schouler.

On ne connaît pas de façon certaine l’origine de notre village mais il est cependant établi qu’en 250 avant JC, une population clairsemée de Celtes peuplait le bas de la vallée de la Bruche. Le chemin, le long duquel s’implanta plus tard Urmatt, serait un ancien chemin Celte datant de l’époque où une tribu d’origine germanique vint peupler les rives du Rhin vers 70 avant JC, repoussant les Celtes vers l’intérieur des terres. Les menhirs érigés sur le Landsberg consolident cette thèse. Les Germains restés après la victoire du chef de guerre romain Julius sur le germain Ariovist dans la plaine d’Alsace, repoussaient de plus en plus les Celtes vers les montagnes. La vallée de la Bruche demeurait néanmoins sous l’influence Celte, alors que dans la plaine du Rhin l’influence germanique se faisait de plus en plus ressentir. Par la soumission de toute la Gaule, l’Alsace passa également sous la domination romaine, mais les romains n’obligèrent pas les habitants à changer leurs habitudes et laissèrent au temps le soin de faire les choses. Au cours du 2ème siècle après JC, l’Alsace est à nouveau envahie, mais par des Allamands franchissant le Rhin. Saint Florent, venu pour évangéliser la région, eut une grande influence sur elle vers 660. Le docteur Guri, ancien Maire de la commune, nous a laissé un manuscrit dans lequel il écrit : «il semble qu’Urmatt soit nommé pour la première fois dans l’histoire en 810, au temps de Charlemagne». L’historien alsacien Grandidier remonte pour le nom Urmatt à la source latine. URUS, c’était selon lui, l’endroit idéal pour chasser les aurochs dans des tranchées, sur un sol marécageux. D’après Schepflin, un autre historien, UR-MAT viendrait de UR = vieux, et MAR = prés, c’est-à-dire “vieux prés”. Urmatt faisait partie du chapitre de Haslach, et de ce fait devait des jours de corvée, la dîme, etc … La paroisse devint indépendante en 1802 seulement.

Il semblerait qu’au tout début de l’installation de notre village sur le site d’Urmatt, une chapelle ait été construite à l’endroit où se trouve la route devant l’ancien cimetière. Le puits du village avait été à l’emplacement du parking devant le cimetière. Il fut comblé au 19ème lors du tracé de la conduite d’eau potable. Aucune preuve, mise à part la mémoire collective, ne peut être apportée à l’existence de cette chapelle et de ce puits. En 1444, l’église de Lutzelhouse est incendiée. Celle d’Urmatt a probablement subi le même sort, mais il n’en est pas fait état. Puis vint la guerre de Trente Ans, une guerre terrible pour la vallée de la Bruche. Ainsi disparaissaient plusieurs villages de la vallée, dont « Walterspach », situé sur le ban d’Urmatt, dans la forêt, au pied du Katzenberg. Pendant la Révolution, très mouvementée dans notre village qui comptait 290 habitants, deux clans de famille s’affrontaient violemment, le premier était celui de la famille Ignace Schuller, révolutionnaire, le deuxième celui des familles Schneider, Siat, Valentin et Stern, anti révolutionnaires et défenseurs de l’Eglise. Sous le Second Empire, les jeunes gens ayant tiré le mauvais numéro partaient au service militaire pour 7 longues années. Plusieurs de ces jeunes gens moururent au service de l’Empereur, guerroyant dans de nombreuses contrées. Lors de la guerre de Crimée, sept jeunes gens originaires de notre localité sont morts au combat durant la seule année 1855.

En 1999, Urmatt comptait environ 1350 habitants, et aujourd’hui on estime à plus de 1500 personnes la population du village.

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