La qualité de l’air intérieur dans les lieux accueillant des enfants

Dans les bâtiments, les sources d’émissions de substances polluantes sont nombreuses : matériaux de construction, peinture, meubles, appareils de chauffage, produits d’entretien, matériels utilisés pour des activités (colles, encres, peintures, feutres, etc.). Les enfants passent près de 90 % de leur temps dans des lieux clos : logement, transports, école ou crèche

Une mauvaise qualité de l’air intérieur peut favoriser l’émergence de symptômes tels que des maux de tête, de la fatigue, une irritation des yeux, du nez, de la gorge ou de la peau, des vertiges, des manifestations allergiques ou de l’asthme. Une bonne qualité de l’air à l’intérieur d’un bâtiment a, au contraire, un effet positif démontré sur la diminution du taux d’absentéisme, le bien-être des occupants et l’apprentissage des enfants. Le bon renouvellement de l’air dans les locaux est fondamental. Il est indispensable d’évaluer les moyens d’aération pour pouvoir juger de leur présence ou non dans le bâtiment, mais aussi de leur état de fonctionnement. Cette évaluation peut être précieuse pour fournir de premiers éléments d’explication lorsque les résultats de mesures sont défavorables.

Campagne de mesure de la qualité de l’air intérieur

La surveillance sera réalisée par des organismes accrédités par le Comité français d’accréditation. Ils sont accrédités pour le volet prélèvement ou pour le volet analyse. Trois substances jugées prioritaires par la communauté scientifique seront mesurées :

  • le formaldéhyde, substance irritante pour le nez et les voies respiratoires, émise par certains matériaux de construction, le mobilier, certaines colles, les produits d’entretien, etc. ;
  • le benzène, substance cancérigène issue de la combustion (gaz d’échappe- ment notamment) ;
  • le dioxyde de carbone (CO2), représentatif du niveau de confinement, signe d’une accumulation de polluants dans les locaux. Des liens ont été mis en évidence entre une mauvaise ventilation, entraînant des taux de CO2 élevés, et la diminution des capacités scolaires des enfants évalués grâce à des exercices de logique, de lecture et de calcul ;
  • le tétrachloroéthylène (ou perchlo- roéthylène) doit aussi être mesuré si l’établissement est à proximité immédiate d’une installation de nettoyage à sec.

Les mesures s’étaleront sur deux semaines non successives de présence des enfants. Elles seront réalisées avec des dispositifs silencieux et non susceptibles de perturber les enfants ou le déroulement des cours.
Les concentrations en formaldéhyde et en benzène pouvant varier fortement d’une saison à l’autre, la qualité de l’air sera mesurée sur deux périodes différentes :

  • période froide : entre novembre et février ;
  • période chaude : en septembre/ octobre ou en avril/mai selon les établissements.

 

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