Puisque nous sommes en décembre, je me suis décidé à écrire au Père Noël. Je ne prétends pas croire au Père Noël, mais à défaut je me suis dit que je pouvais faire semblant. Quand on ne sait plus vers qui se tourner, il reste le Père Noël.

Cher Père Noël,
Je sais que je vais beaucoup te demander, mais ce que je souhaite, c’est pour ma commune, que personne ne peut ou ne veut aider. Pendant un temps, j’ai entendu notre Président qui nous parlait de “quoi qu’il en coûte”. Je crois que nous n’avons pas eu le temps d’en profiter, ou alors ce n’était pas pour nous. Depuis nos ministres bourdonnent au loin …
En premier, je voudrais de belles rues, avec de beaux trottoirs, le tout bien éclairé en LED. Car, tu le sais, Père Noël, pour faire de belles rues il faut aussi faire de beaux réseaux eau-assainissement-éclairage, et donc nous aurions besoin de beaucoup d’argent.
Je suis désolé, Père Noël, mais je suis bien obligé de parler d’argent.
Ensuite, je voudrais que notre village puisse disposer de tous les emplacements de stationnement nécessaires, afin que les piétons et les véhicules soient chacun à leur place, ce qui éviterait les nombreuses réclamations qui restent insatisfaites.
Père Noël, nous essayons de conduire le projet très important de création d’une nouvelle crèche, qui doit consolider le nouvel apport de jeunes familles à Urmatt. Pour que ce projet puisse se réaliser, il était nécessaire de compter sur des aides et subventions, en particulier de l’Etat … Mais, les promesses paraissent de plus en plus aléatoires.
Peut-être pourrais-tu faire un peu de lobbying auprès des décideurs ?
Voilà ce qui pourrait être mis dans les souliers de la mairie.
Comme tu le vois, je ne demande aujourd’hui que le strict nécessaire, car j’ai une liste tellement longue que je n’ose même pas te la montrer.
Bien entendu, cher Père Noël, je te confirme que nous avons toujours été les bons élèves de la République, nous efforçant toujours de répondre aux exigences (très nombreuses) de notre administration. J’espère que dans ta hotte tu as quelques onces de considération, car ici, il n’y en a que très peu.
Voilà, j’aimerais tellement croire que tu existes !

Alain Grisé
Petit maire d’une petite commune rurale.

Catégories : Editorial

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