Edito

Le premier mai, c’est à la fois la Fête du Travail et la tradition du muguet.

Le muguet incarne l’amour, la chance, le bonheur, la vie, la pureté, le renouveau et la joie. Offrir du muguet le 1er mai représente un geste simple de reconnaissance et de partage. Ce fut Charles IX, qui en 1560 décida d’offrir tous les ans au printemps du muguet à chacune des dames de la cour.

Le 1er mai est aussi la Fête du Travail. C’est une tradition qui tire ses racines dans l’histoire du monde ouvrier à l’international, puisqu’elle commémore à l’origine la journée du samedi 1er mai 1886, date du déclenchement d’une grève suivie par 400 000 salariés américains à Chicago, qui réclamaient une journée de travail de huit heures.

Mais alors, quel lien entre le muguet et la Fête du Travail ? L’explication remonte à 1941. Cette année-là, le maréchal Pétain instaure officiellement la fête du Travail et de la Concorde sociale. Il décide par la même occasion de remplacer l’Églantine rouge, associée à la gauche, par le muguet. Supprimé après la Libération, le 1er mai devient finalement un jour férié, chômé et payé en 1948 et la tradition d’offrir du muguet chaque 1er mai perdure depuis tout ce temps. 

En 2023, le 1er mai est plutôt visible par le rouge des cartons, le tintamarre des casseroles, le jaune des gilets et le noir des black blocs … Je n’ai guère pour habitude d’exprimer ici des sentiments politiques, ma seule préoccupation est de gérer au mieux les intérêts de notre commune et de ses habitants.

En conséquence, je ne peux qu’exprimer le vœux d’un retour au respect des institutions de notre pays, qui est encore une démocratie. Que les élus respectent leurs électeurs et les procédures institutionnelles (faire du chahut à l’Assemblée Nationale n’apporte rien), et que la tête de l’État se souvienne de l’existence des Français et de leurs aspirations …

La commune a des projets importants qui ont été annoncés par ailleurs, essentiellement les créations d’une crèche d’une capacité de 24 berceaux et d’une structure innovante pouvant accueillir nos Aînés en colocation.

Je souhaite revenir en particulier sur le projet de la crèche qui est devenu très important quant à son impact financier. Des débats municipaux et de nombreuses réunions techniques nous ont amené à faire le choix de lancer le projet. Les architectes et le bureau d’étude choisis présentaient à l’été 2022 un projet qui rentrait dans une enveloppe budgétaire de 1,5 million €. Mauvaise surprise, en janvier 2023 l’enveloppe nécessaire se gonfle à 2 millions € ! En cause toutes les raisons que vous connaissez sont évoquées …

C’est pourquoi, je souhaite proposer à tous les Urmattois intéressés une réunion publique qui nous permettra de vous informer au mieux, et d’en débattre afin d’alimenter les prises de décisions de vos conseillers municipaux. Cette réunion pourrait être organisée début juin.

Un autre sujet de préoccupation est celui des risques d’inondation en cas de nouvel épisode orageux important. La durée de traitement de ce dossier est d’une lenteur incompréhensible, initié déjà depuis cinq ans. De très nombreux intervenants dans ce dossier : la DDT de la préfecture, le SDEA, l’Agence de l’Eau, les communautés de communes CCMM et CCVB, les communes de Niederhaslach et d’Urmatt, le Syndicat du bassin versant, et j’en oublie certainement … Au mieux il est prévu la fin des études vers 2026, sans qu’aucune mesure pratique ne puisse être engagée d’ici là !

Je voudrais également évoquer le futur de nos petites communes. Leur autonomie fiscale a disparu, depuis la suppression de la Taxe Professionnelle et la création de la FPU prélevée par les intercommunalités, suivie par la suppression de la Taxe d’Habitation. Bien entendu, et pour le moment, les communes reçoivent les compensations correspondantes, mais sans aucune maîtrise sur ces ressources.

Il ne reste que la Taxe Foncière sur laquelle les communes peuvent encore agir. Le Conseil Municipal d’Urmatt a fait le choix de ne pas l’augmenter, tout en comprenant pourquoi certaines collectivité ont du s’y résoudre.

Enfin il est nécessaire de rappeler que des compétences communales importantes doivent être transférées prochainement aux intercommunalités : le service de l’eau potable et l’assainissement, ainsi que l’urbanisme qui sera géré par un PLU intercommunal.

D’où la question : que seront les communes dans les prochaines années ?

 

Catégories : Editorial

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